Nous voilà de retour sur Lima après un séjour dans le désert de Huacachina. Ni une ni deux, on file à l’aéroport chercher nos potes Jack et Fanny qui viennent nous rejoindre pour un mois au Pérou. Quasiment 6 mois qu’on n’a pas vu un copain, on vous laisse imaginer notre état d’excitation.
Timing parfait, on arrive tous les quatre en même temps. Le temps de rattraper ces 6 mois autour d’un café et on file à la gare routière car on prend un bus de nuit le soir même pour la ville de Huaraz. Pas de répit pour eux, après 12h de vol, ils enchaînent avec 8h de bus.
Après une nuit moyenne dans le bus, on arrive enfin à Huaraz au petit matin. On prend le temps de se poser prendre un petit déjeuner dans un café avant de chercher un logement. On trouve rapidement un hôtel bien placé, proche de la Plaza de Armas. On termine d’ailleurs notre nuit toute la matinée.
Ils ne sont pas venus les mains vides (comme tous les gens qui nous ont rejoints, à bon entendeur pour les suivants), ils nous ont ramené du saucisson, du layon et du Ricard. Tout ce qu’on aime !
Le programme est assez rodé. On ne vient pas à Huaraz pour faire de la figuration. La ville est un bon camp de base pour visiter la Cordillère Blanche. Perchée à 3000m d'altitude, elle permet une acclimatation en douceur. Il faut donc qu’on gère nos efforts et nos ballades pour ne pas être victime du fameux mal d’altitude ! L’oxygène étant plus rare, chaque effort physique est plus fatigant. On se surprend à être essoufflé après seulement avoir monté un escalier.
Les deux premiers jours vont nous servir à s’acclimater en vue du trek de la Laguna 69 le troisième jour qui monte jusqu’à 4600 mètres. Notre première marche nous mènera aux ruines de Wilcahuain. Ces ruines appartiennent à la civilisation Wari et dateraient du 10ème siècle. En soi, c'est plus une marche d'acclimatation à l'altitude qu'un incontournable de la région. La balade est courte et sympa, 14 km pour 300 m de dénivelé, on est parti à pied depuis Huaraz, une bonne entrée en matière.
Le soir on sort dans les rues de Huaraz, on profite des festivités de la ville pour assister à un concert et flâner entre les différents spectacles de rue. Ralalala qu’est-ce-que ça fait du bien de boire des coups entre copains autour de bonne musique !!!! Notre deuxième randonnée d'acclimatation sera la Laguna Wilcacocha. Une arrivée à 3700m d’altitude avec 600m de dénivelé nous permettra de nous entraîner d'avantage. On prend un colectivo depuis Huaraz pour se rendre au début de la rando. Les transports en commun Péruviens, rien de mieux pour s’imprégner de la culture du pays. On adore !
On grimpe dans la Cordillère Noire dont les sommets ne sont pas enneigés et qui fait face à la Cordillère Blanche qui elle est bien enneigée. On est d’ailleurs en face de l’Artesonraju, le sommet utilisé pour le logo des films Paramount, la classe ! La vue sur la cordillère blanche est sublime, cette succession de pic culminant à plus de 6000 mètres nous ouvre l’appétit. On mange au bord de la lagune face à ce super spectacle. On sort l’apéro, le saucisson, du délire pour Julie et moi. On rentre à l’hôtel et on ne se couche pas tard car demain on attaque le gros morceau, le trek de la laguna 69.
Le trek Laguna 69 c’est bien plus qu'un trek d'acclimatation, ça serait dommage de le réduire à cette simple utilité. C'est une magnifique journée de rando, dont la récompense finale vaut bien tous les efforts fournis. C'est un trek assez difficile car la lagune se trouve à 4650 mètres après 750 m de dénivelé positif sur 13 km. Le secret réside plus dans une bonne acclimatation à l’altitude que d’une grosse condition physique. Après 3h de taxi sur une route en mauvaise état (surtout la dernière heure), on arrive enfin au départ du trek. On avance à notre rythme, multipliant les pauses de plus en plus proche à cause de l’altitude. Le dernier mur est vraiment dur, on doit s’arrêter sans blaguer tous les 30 mètres. On est récompensé lorsqu’on arrive à cette lagune d’un bleu indescriptible. Récompense de tous les efforts fournis auparavant. Les paysages sont magnifiques, l’eau, le glacier, les copains. C’est une trop belle occasion pour trinquer au Ricard avec mon pote Jack. Notre ricou le plus haut qu’on ait jamais bu ! Maintenant il faut tout redescendre, c’est plus facile pour le souffle mais l’altitude a fait quelques dégâts sur nos organismes. On a tous une petite barre au crâne pas très agréable. C’est encore pire pour Fanny qui est prise de vomissements. Bref on est content une fois retrouvé le taxi et encore plus une fois rentré à l’hôtel pour une bonne nuit bien méritée.
Ce matin on se réveil avec quelques courbatures, pas très grave car on va passer notre journée dans le bus pour rejoindre Lima récupérer Philippe, Sylvie, Nathalie et Benoit. On dévoilera leur identité dans le prochain article. Huuuuuuum suspeeeeeense.
